Né à la Rochelle en 1683, Réaumur étudie le droit à Poitiers et à Bourges avant de venir à Paris où il se consacre aux Sciences. Ses travaux lui valent d’être élu en 1708 à l’Académie des sciences, qui le charge de la direction de la collection "Description des divers arts et métiers".
Il s'intéresse à la fabrication de l'acier et tente d'améliorer la médiocre production française. Le premier, il démontre que l'acier contient du carbone. Grâce à ses recherches sur les alliages ferreux, il démontre la possibilité de transformer la fonte en acier, par addition de fer métallique ou d'oxyde. Il étudie également les traitements thermiques de l'acier: cémentation et trempe en inaugurant l'utilisation du microscope pour l'étude de la constitution des métaux, créant la métallographie. Il publie en 1712 L'Art de convertir le fer forgé en acier et L'Art d'adoucir le fer fondu.
Il met au point un procédé économique de fabrication du fer-blanc en 1725. Tout d'abord, il préconise de choisir les feuilles d'acier assez souple, de les décaper avec une solution acide (vinaigre, eau de seigle ?), puis de les frotter au sable avant de les étamer. Il indique également que le bain d'étain doit être recouvert d'une couche de suif pour limiter la formation d'impuretés. (Principes de l'art de faire le Fer blanc, registres de l'Académie royale des sciences, 21 avril 1725.)
Il étudie et fait progresser l’histoire naturelle, la biologie (il invente l’incubation artificielle des œufs), la physique (le thermomètre à alcool) et s’intéresse à de nombreuses disciplines différentes (l’art du verrier, le fil d’araignée, la nacre, la porcelaine, etc.). En 1724, il se lance dans la métallographie. Mais c’est surtout un grand entomologiste. De 1737 à 1748, il publie les douze tomes des Mémoires pour servir à l’histoire des insectes.
En 1752, il étudie l’influence du suc gastrique dans la digestion et permet des avancées dans ce domaine. Il est l’un des pionniers de la génétique avec ses recherches sur l’hybridation qui sont à la base des travaux que Mendel entreprendra près d’un siècle plus tard.
En 1757, il meurt à l’âge de soixante-quatorze ans, alors qu’il est encore en pleine activité.