La 16ème édition de la Semaine de la solidarité internationale, placée sous le slogan « Droits à l'essentiel », s'est déroulée du 16 au 24 novembre 2013 au lycée REAUMUR. Le collectif de Poitiers a choisi de mettre en exergue la souveraineté alimentaire et le droit à l'alimentation.
8 associations sont intervenues et nous avons eu la visite des classes du CE2 au CM2 de l’école primaire de Millac accompagnées de leur professeur.

Sous la houlette de l’association Kurioz, les petits débrouillards ont animé des activités scientifiques et techniques auprès de nos élèves et ont ainsi pu réfléchir aux enjeux de la déforestation en Afrique.
Puis, le « comité poitevin France Palestine droit des peuples et droits humains » a par le biais d’un jeu de l’oie mis en scène la vie d’un jeune Palestinien dans les territoires occupés.

Ensuite, l’intervention du collectif des associations Poitiers / Dakar comprenant les associations Tim timol, Fandène espoir, Les amis de Kindi, La mie du pain des fours et des moulins ont présenté les cuiseurs à bois économes fabriqués par les élèves de 2nde Bac Pro TCI et terminale Cap RCI. Ces élèves ont effectué des démonstrations de fabrication de cuiseurs devant ceux de l’école primaire de MILLAC.

Puis un repas et un goûter ont été réalisés sur cuiseurs à bois économes et à l'aide d'une marmite norvégienne. Les élèves ont ainsi pu déguster des beignets de banane, des pastels africains, et des broyés du Poitou. La marmite norvégienne permet de continuer la cuisson sans dépenser la moindre énergie.

En fin de journée, l’association Lhome a animé un atelier d'expression avec jeux de langues, de mots, avec une musique slam.
Des textes ont été écrits par les élèves afin de rendre compte de leur journée.


Voici les textes écrits par les élèves du lycée REAUMUR :

« J’ai ressenti leur solitude, leur détresse,
Compris, leur colère, leur tristesse
J’ai vu leur monde changer,
tout ce qu’ils avaient vu partir en fumée,
J’ai vu mon monde rester là, insouciant
je l’ai vu s’enfermer dans l’antipathie, la désolation
Et je me suis demandé, si au fond, tous on s’en foutait »

« J’ai entendu des cris provenant de dessous le pont
J’ai vu un homme s’enfuir, un autre au sol dans une marre de sang
J’ai cru voir un mot sur les piliers du pont
Sur ce mot j’ai cru lire : mort aux étrangers
J’ai compris que le racisme n’était pas fini
J’ai sentis en moi, la peur, la peur monter.
J’ai entendu le vent, la pluie, le bruit de la mer
Les moments de silence, quand la tempête passe,
J’ai vu la nature, immense, devenir notre esclave,
J’ai vu souffrir jusque dans son corps »

« J’ai vu l’argent, toujours l’argent pour les joueurs de foot
Quand des hommes vivent avec à peine 10 centimes par jour,
et j’ai compris l’inégalité dans le monde,
Vu que ça arrive, partout et tous les jours

J’ai vu ce que la France était capable de faire
Au Mali, en Côte d’Ivoire ou ailleurs,
Dans l’actualité ou dans l’histoire, j’ai vu les pays du nord,
Laisser les gens mourir de faim,
Comment vous dire qu’il faudrait s’occuper de cette affaire,
Dans les journaux, cesser de raconter du baratin
Réveillons-nous, nous ne sommes quand même pas des assassins… »

« J’ai vu des Etats exercer des pressions
Avec des hommes armés, des avions et des garnisons
J’ai vu des murs plus longs que 10 quartiers,
Et derrière des gens bloqués
En 2013 encore, j’ai vu un pays occupé.
J’ai vu la vraie nature des hommes
Il y a ceux qui aident, et ceux qui t’assomment
Mais j’ai vu au milieu de la haine, quand tout empirait
Qu’il y avait quand même de vraies solutions
On peut s’entraider si on n’est pas seuls, si on est motivés
Il y a des mains qui tuent et d’autres qui peuvent protéger »


Nous tenons à remercier  toutes les associations pour leur intervention durant cette semaine de solidarité internationale et l’école primaire de MILLAC.